Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monseigneur, pource que dernierement je vous escripviz par le
2sa creue lequel ne vous trouva à Grenoble et luy fut dict que n’estiez
4à Laval chose qui m’a fort fasché pour la grand necessité
5enquoy je suys, qui est cause (monseigneur) que j’ay bien osé
6presente par ce porteur qui est homme seur pour vous prier très
8humblement avoir pitié de moy et de ma fille comme avez faict par
9le passé, daultant que je nay aultre appuy ny aucune esperance
10que de vous. Ma paouvreté est si grande quil fauldroit tout le
11pappier de ceste ville pour vous en faire le discours, et mesmes que
12nous navons faict que six monstres de toute lannée ^ [^ passée] et sommes
13advenu de notre lieutenant de roy. Je vous laisse à pensser
15(monseigneur) si des payes que j’ay receues, qui ne sont que
16enffans. Parquoy mon seigneur vous aurez s’il vous plaist pitié
18de moy. Ce porteur sen vad accompaigner la femme du cappitaine
19Martel lequel sera bien tost de retour pardeça. Qui est tout ce
20que je vous puys escripre fors que je vous baise les mains
21et vous sallue de mes très humbles recommandations à voz bonnes
22graces.Priant Dieu vous tenir,
23monseigneur, en très bonne sancté, heureuse et longue vie. De
24Pignerol, ce 8e janvier 1573
25Votre très humble et très obheissant
26serviteur à jamais
27La Condamine